Goddess of Love, Under the Sea

 

Il reste très peu d’endroits véritablement naturels dans ce monde et le cœur de nombreux êtres humains est glacé d’apathie. L’histoire de Kai Cheng est une métaphore parfaite de notre état d’être actuel et de la pure simplicité de la solution à tous nos problèmes, qui a toujours été et sera toujours l’amour. Cliquez ici pour voir la session du Sommet 2021 qui a inspiré cette œuvre.

L’œuvre que j’ai créée pour le sommet de cette année s’intitule Goddess of Love, Under the Sea. Elle est directement inspirée de la théorie fascinante avancée par Kai Cheng Thom concernant l’origine de l’amour. J’ai trouvé sa présentation intéressante en général, mais j’ai été particulièrement captivé·e et émerveillé·e par ses incroyables capacités de narration, à tel point que je pouvais réellement voir l’histoire illustrée dans mon esprit. J’ai été particulièrement impressionné·e par le moment dans l’histoire lorsque la déesse de l’amour est endormie dans son jardin sous la mer et le dieu du Soleil et la déesse de la Lune, jaloux de la façon dont elle a imprégné la race humaine, sont descendus pour mettre un terme à son règne d’amour. La déesse de la Lune l’endort avec ses larmes infâmes, puis le dieu du Soleil descend et la met en pièces. Pour moi, c’était une métaphore choquante du réchauffement climatique. Ils répandent ensuite ses morceaux sur toute la terre jusqu’à ce qu’elle ne fasse plus qu’un avec les plantes et les animaux. C’est pourquoi la nature est si pleine d’amour et que nous, les humains, sommes toujours à sa recherche. La nature est source d’amour et nous en avons détruit la plus grande partie. Et il ne s’agit pas forcément d’amour romantique – loin de là. L’amour de la nature, des animaux, des enfants, des femmes, des personnes queer, des personnes racisées, des mères, de la famille, des marginaux et des parias. Il y a tellement d’amour dont nous avons désespérément besoin en ce moment. C’est pourquoi j’ai illustré le moment où la déesse de la Lune verse sa larme dans la bouche de la déesse de l’amour, dans son jardin sous la mer, alors que le dieu du Soleil vengeur (alias le patriarcat) descend pour la détruire et la mettre en pièces.

 

Shannon Lester

Je m’appelle Shannon Lester, alias Sasha Zamolodchikova, je suis amateur de l’art visuel et du drag. Je suis genderqueer et je n’ai pas de pronoms préférés (il/elle/ille me conviennent tous). L’acrylique sur toile est mon médium principal et je m’inspire beaucoup de l’expérience humaine et son rapport avec la nature.

Dans le passé, mon travail a exploré les constructions sociales du genre et de la sexualité et, tout en continuant à examiner ces sujets, j’ai élargi mon champ d’intérêt pour inclure un dialogue sur notre crise environnementale mondiale actuelle. Je m’intéresse particulièrement à la façon dont nous, en tant qu’humains, semblons avoir cessé de nous préoccuper d’enjeux importants tels que les droits des animaux et la conservation de la nature, alors que nous continuons à nous acharner sur des discussions et des débats sur l’identité et les droits de la personne. Nous sortons actuellement d’une pandémie mondiale qui dure depuis près de deux ans et qui, à mon avis, est très liée à notre destruction de l’environnement. J’ai obtenu ma maîtrise en arts plastiques en peinture interdisciplinaire et en performance drag en 2013 à l’Université de la Colombie-Britannique Okanagan. J’habite à Kelowna, sur le territoire non cédé du peuple Syilx.