Glitching the Archive

 

Dans sa présentation, Francisco Ibáñez-Carrasco a soulevé des points importants concernant la manière dont l’identité queer a été intégrée dans la culture majoritaire à travers la légitimation hétéronormative et néolibérale de la recherche sur le VIH. En réfléchissant à l’évolution des acteurs de l’activisme anti-VIH et de la recherche sur le VIH en Amérique du Nord, Jesse met en avant le visuel de l’activisme anti-VIH des années 1980 et du début des années 1990. Cliquez ici pour regarder la session du Sommet 2021 qui a inspiré cette œuvre.

Cette œuvre actuelle est inspirée par Cette normale qui n’a jamais existé, la présentation donnée par Francisco Ibáñez-Carrasco au Sommet 2021 du CRBC. Ibáñez-Carrasco souligne le fait que la recherche sur le VIH se fait réécrire et ne rend pas hommage aux vies perdues avant son intégration à la culture dominante. Pour cette raison, il était important que ce travail fasse référence à l’histoire de l’activisme qui s’efface de la mémoire culturelle. Dans sa présentation à la conférence, Ibáñez-Carrasco insiste sur la façon dont l’identité queer a été intégrée à la culture majoritaire à travers la légitimation hétéronormative et néolibérale de la recherche sur le VIH. Il affirme qu’il s’agit d’un mécanisme de survie permettant à la recherche d’exister. En réfléchissant à l’évolution des acteurs de l’activisme anti-VIH et de la recherche sur le VIH en Amérique du Nord, Jesse met en avant le visuel de l’activisme anti-VIH des années 1980 et du début des années 1990. Tout cela vient recouper les questions suivantes : comment l’institutionnalisation continue du VIH sépare-t-elle la recherche de ses communautés historiques, comment superposer l’histoire d’une épidémie à celle de communautés opprimées, et comment intégrer les nouvelles réalités de l’activisme anti-VIH face à tant de changements.

 

Jesse Blanchard

Jesse Blanchard est un·e artiste visuel·le. Très tôt, Jesse a commencé à créer des bandes dessinées rudimentaires inspirées des bandes dessinées contre-culture des années 1970. Ces bandes dessinées étaient très personnelles et excessivement familières. Cette approche créative s’est développée en une pratique artistique plus large qui englobe maintenant de grandes peintures, des vidéos étranges et des formes géométriques en fausse fourrure. Par son travail avec ces médiums, Jesse cherche à apporter une touche ludique à l’art et infuser ses œuvres d’un peu de joie et d’humour en dépit de la noirceur dont son travail traite souvent.